Un peu d'histoire du Styrelf

En 1973, suite au premier choc pétrolier et par voie de conséquence à la forte augmentation du prix des produits raffinés dont le bitume qui a suivi, l’administration française s’est rapidement trouvée devant un problème pour financer de manière économique, l’entretien de son réseau routier. Celui-ci était en plein développement et fortement sollicité par la croissance du trafic dont celui des poids lourds pour le transport des marchandises. C’est la raison pour laquelle, le Ministère des Transports de l’époque a lancé un concours d’innovation auprès des entreprises pétrolières et routières afin de trouver un nouveau bitume permettant de réaliser des enduits superficiels sur des routes à fort trafic.

Dans cette deuxième moitié des années soixante-dix, le centre de recherche de Solaize a donc participé à ce concours au nom du groupe. Les chercheurs du département bitume ont alors mis au point ce qui s’est avéré comme une véritable rupture technologique en combinant dans un bitume soigneusement sélectionné, plusieurs additifs pour élaborer ce qui deviendra le fameux Styrelf 103, premier né de la gamme. La légende au CReS veut que le numéro 103 ait été choisi en raison du fait que le nouveau bitume innovant a été mis au point par les chercheurs au bout de la 103ème recette de formulation !

Dans le cadre du concours de l’innovation, le nouveau bitume mis au point par le Centre de Recherche de Solaize a, parallèlement, été validé par le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC qui est devenu en 2008 l’IFSTTAR) dépendant du Ministère des Transports et du Ministère de la Recherche.

Cette validation par l’administration a été très importante car elle a permis au produit d’être proposé officiellement dans les marchés publics et a autorisé son utilisation à la fois par les entreprises routières et les services de l’administration qui avaient à réaliser des enduits superficiels pour l’entretien des routes françaises.