Vie de la société | - Total France, Total Monde

Olivier Riboud, Directeur général de L’Industreet

Je suis particulièrement fier que Total ait créé L’Industreet et m’ait recruté pour construire ce projet car notre mission est avant tout une mission d’intérêt général. Notre démarche diffère de celle des entreprises qui décident d'ouvrir leur propre CFA. L'objectif n'est pas de disposer d'un vivier de recrutement pour Total, mais de former pour l'ensemble du monde industriel. Nous le faisons pour les jeunes, pour la société.

Avec L’Industreet, Total n'a pas vocation à se substituer à l'Éducation nationale. Celle-ci fait un travail remarquable pour 85 % de la population. Mais pour les 15 % restants, pour les décrocheurs, une démarche qui emprunte davantage au sur-mesure semble plus appropriée. À L’Industreet, nous avons 34 enseignants pour 400 jeunes, c’est-à-dire 1 pour 10.

Toute notre pédagogie est basée sur 3 postulats : Le 1er est de proposer des méthodes différentes. Le 2ème de pouvoir accueillir des jeunes à n’importe quel moment de l’année. Le 3ème d’adapter le temps d’apprentissage à ce que le jeune connait déjà et à sa capacité à apprendre.

Je me suis beaucoup inspiré des ressorts du jeu vidéo en réseau. Comment le jeu vidéo parvient-il à créer cette addiction à réussir, malgré les échecs, sans que le joueur se démotive ? En échangeant avec des game designers d’Ubisoft, je me suis rendu compte que le joueur a des quêtes à réaliser. À chaque fois qu’il réussit, il acquiert des points de compétence pour passer au niveau supérieur. S’il échoue, il peut aller chercher l’information auprès d’un autre joueur. C’est ce qu’on appelle « l’apprentissage entre pairs ». Nombre d’études démontrent que l’on apprend plus et que l’on retient mieux quand l’information nous est donnée au moment même où nous en avons besoin. Une autre modalité d’apprentissage issue des jeux vidéo est « l’apprentissage par l’échec ». Il est très important de savoir ce qu’il faut faire, mais aussi ce qu’il ne faut pas faire, afin de mettre au point une stratégie pour trouver une solution. Pendant le temps qu’il passe au sein de l’Industreet, le jeune constate sa progression et sait ce qu’il lui reste à faire pour acquérir ses compétences.

Par ailleurs, dispenser des formations reconnues par l’État était incontournable pour asseoir notre légitimité auprès des futurs employeurs et « remplir le contrat » auprès des familles qui nous font confiance. Les jeunes sortiront donc de L’Industreet avec des titres professionnels reconnus par le Ministère du Travail. Ce sont des certificats de qualification professionnelle équivalents à BAC + 2 voire BAC + 3 pour certaines. Nous entendons faire plus en mettant en place une certification « maison » des soft skills.  Mon rêve serait que les recruteurs s’arrachent les jeunes qui sortent de L’Industreet, qu’ils aient un diplôme ou pas !

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