Le projet Caroline : entre changements et innovations
Publié le 18 mai 2018
Le projet Caroline (Carling Organisation Logistique Infrastructures Energie) s’est achevé en 2009 par la mise en service de la nouvelle plateforme logistique avec ses 7 km de voies. L’arrêt définitif du vapocraqueur 2 et de l’atelier de production du Styrène, prévu en 2009, rendait nécessaire d’adapter la logistique sur la plateforme. Cette adaptation devait permettre de faire transiter plus de 550 000 tonnes par an d’hydrocarbures et de gaz de pétrole liquéfié (contre 260 000 tonnes par an en 2006). Les trois matières les plus concernées étaient le propylène, le styrène et le benzène.
L’import de propylène devait être plus important après l’arrêt du vapocraqueur 2 afin de continuer d’alimenter la société Arkema, également implantée sur la plateforme. De plus, l’arrêt de l’atelier de production du Styrène a engendré deux changements majeurs : l’import de la totalité du styrène nécessaire à la production du PolyStyrène sur la plateforme, et l’export de la totalité du benzène produit par l’ensemble « vapocraqueur 1 – essences 1 », puisqu’auparavant ce benzène servait à la production de Styrène sur notre site. Ainsi, une fois le projet Caroline achevé, 194 000 tonnes de styrène par an arrivent sur la plateforme, et le flux de benzène passe de 16 000 à 160 000 tonnes par an.
C’est un projet qui a nécessité une longue préparation, autour de quatre axes : logistique, énergie, utilités et infrastructures. La partie logistique était la plus conséquente. Il s’agissait d’adapter la zone de chargement et les voies de transit rails aux nouveaux flux de matières. 55 millions d’euros ont été injectés au niveau du chargement pour la création d’un quai destiné au chargement du benzène, l’adaptation du quai styrène préexistant, et la refonte complète du quai GPL dédié au propylène et à la coupe C4. En parallèle, quinze voies de transit ont été créées, ce qui représente 7 km de voies ferrées. La partie « énergie » du projet concernait principalement l’adaptation des chaufferies, dont la production de vapeur devait baisser puisque le styrène, grand consommateur de vapeur, allait s’arrêter. En ce qui concerne la partie « utilités » du projet, elle prévoyait essentiellement l’adaptation de la Station de Traitement des Effluents (STE) et la séparation des deux vapocraqueurs. Enfin, la partie « infrastructures » du projet concernait le déménagement du laboratoire pétrochimie du bâtiment CRE Central et la création d’un Bureau Commercial Usine (BCU) propre à Total sur la plateforme.
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