Le challenge était séduisant
Publié le 19 janvier 2018, modifié le 17 décembre 2018
En 1980, la direction m'a proposé le poste de chargé de projet R&D "Forage des puits horizontaux". Lorsque le responsable de la R&D m'a expliqué que j'allais forer à 90°, je n'ai rien dit mais j'étais dubitatif...Et je n'étais pas le seul ! Pendant dix ans, entre 1969 et 1979, je n'avais réalisé que des puits verticaux, au CanadaPays CanadaShow more puis en Libye...Ma connaissance des problématiques de déviation était limitée. Je me rappelle avoir rencontré Bernard Asiter à Pau, juste avant son départ pour la ChineTotal en chineShow more. Il y croyait, il était enthousiaste sur le sujet. J'avais 40 ans, j'ai eu envie de relever ce challenge professionnel complétement fou !
Mon prédécesseur m'a légué une année d'études et un premier résultat concret : un puits test sur Lacq. Je me suis dit "Pourquoi pas ?". J'ai rédigé le bilan du premier forage pour le comité de gestion de projet (Elf Aquitaine/IFP) et j'ai suggéré la réalisation d'un second puits horizontal à Lacq pour "prouver que le succès du premier n'était pas un coup de chance".
Un an plus tard, la faisabilité de la technique était à nouveau confirmée avec un forage plus profond et une portion horizontale plus longue. Nous avions concrétisé le rêve de tout ingénieur Gisement : traverser un réservoir dans sa longueur pour améliorer la productivité. Dix ans plus tard, le forage ne posait plus de questions : tous les puits, sauf exception justifiée, étaient horizontaux.
Extrait du livre Forage Horizontal, histoire d'une révolution industrielle (2016).
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