Ernest Mercier - Fondateur et premier président de la CFP

Naissance et formation

Né le 4 février 1878 à Constantine. Lycée Louis-le-Grand, École polytechnique, Génie maritime et École supérieure d’électricité. Passé par le ministère de la Marine, il est affecté à Toulon où il construit une usine électrique pour le port et de l’arsenal.

Participation lors de la première guerre mondiale 

Il entre dans une société chargée de l’électrification des transports parisiens. Avec la Guerre, il revient à la Marine et est envoyé dans les Balkans. Il s’y lie avec les dirigeants roumains après avoir été gravement blessé. Revenu en FrancePays FranceShow more, il fait le lien entre le gouvernement et les militaires ; il rencontre alors les représentants des compagnies pétrolières anglosaxonnes.

Carrière dans l'énergie et création de la CFP

Après l’armistice, chargé de rétablir l’alimentation électrique de Paris au sein de l’Union d’électricité (UDE), il construit la centrale de Gennevilliers et inaugure l’alimentation du Bassin parisien par l’énergie hydroélectrique du Massif central. Mercier est alors appelé comme président de l’Omnium international des pétroles, qui investit dans la Steaua romana, groupe intégré roumain qui sert à Ernest Mercier pour la formation des ingénieurs de la CFP. En effet, en 1923, Poincaré, président du Conseil, le charge de constituer cette compagnie qui devra développer un secteur pétrolier national à partir des actions de la Turkish, puis Iraq Petroleum Company. La CFP est créée en mai 1924. Sous sa présidence, elle constitue la Compagnie française de raffinage, la Compagnie navale des pétroles, la Compagnie générale de géophysique.

Activités politique et implication dans la seconde guerre mondiale

Mercier fonde aussi un mouvement politique, le Redressement français, en réaction à l’interventionnisme étatique (1925-1935). En 1940, le gouvernement de Vichy promulgue une nouvelle loi sur les sociétés, qui contraint Mercier à se retirer de la CFP sous la pression des Allemands qui lui sont très hostiles, et tentent même de l’arrêter en août 1943. Après la Guerre il perd les derniers mandats qu’il avait conservés. Il meurt en juillet 1955.