Energie et arts graphiques: la pétroculture dans la bande dessinée

Une voiture en panne de carburant, un moteur qui explose à cause de l’essence frelatée, une mystérieuse disparition : le pétrole a souvent servi de point de départ pour des aventures ayant pour protagonistes les héros des bandes dessinées. C’est ainsi que dans l’album de Lucky Luke A l’ombre des Derricks nous assistons à la naissance de l’industrie pétrolière aux Etats-UnisPays Etats-UnisShow more et aux célèbres découvertes du colonel Drake. Tintin, Milou, Dupont et Dupont, quant à eux, nous accompagnent Au pays de l’or noir pour dénouer un conflit opposant les compagnies Arabex et Skoil Petroleum et les émirs locaux leurs alliées. Dans Les Pieds Nickelés découvrent du pétrole au Sahara nous apprenons comment Croquignol, Ribouldingue et Filochard ont trouvé, à leur insu, le tant convoité pétrole saharien. Mais au-delà des champs de pétrole, les stations-service deviennent aussi le lieu privilégié des aventures de Gaston Lagaffe, Spirou et Fantasio, Michel Vaillant et beaucoup d’autres. Entre les années 1950 et les années 1970 la bande dessinée inspire les campagnes et les actions publicitaires des marques de distribution en FrancePays FranceShow more. Par ailleurs, pour fidéliser leur clientèle d’automobilistes, les stations-service Total offrent au jeune public le Total Journal, une revue mensuelle qui recueille de courts récits de grandes signatures de la bande dessinée française comme Jean Claude Mézières, Pierre Christin et  Pierre Guilmard. Au même titre, dans les années 1970 Goscinny et Uderzo réalisent la bibliothèque Elf-Astérix, une collection spéciale de livrets que l’on pouvait obtenir dans les stations-service au rond-rouge en échange de 20 litres de carburant.