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Dix ans de maintenance en rotation

Il y a deux choses que je déteste : la routine et la facilité. J’ai besoin de challenges techniques et humains… Mon parcours en témoigne ! Je suis rentré chez Total Raffinage-Chimie début 1995 (Elf Aquitaine jusqu’en 2000) après une première expérience de trois ans et un diplôme d’ingénieur mécanique (INSA). Au début des années 2000, au détour d’un déplacement, j’ai rencontré Nicolas Brunet, alors directeur de Total EP Exploitation, qui souhaitait intégrer des « raffineurs ». J’ai saisi l’opportunité, à l’époque la mobilité d’une branche à l’autre était assez rare – avec l’idée de partir faire de la maintenance sur sites à l’étranger… En 2003, je me suis retrouvé sur le site de Lacq, un passage obligé pour acquérir la culture de l’EP et ses process techniques.  Je devais y rester deux ans, finalement il m’a fallu cinq ans pour changer de continent ! Avec comme première destination : le Congo.

Du Congo à la RussieTotal in Russia Show more, en passant par l’AngolaTotal AngolaShow more et le Yémen… Le grand écart technique et culturel !

 

Congo 2008-2010, un challenge humain

Je suis arrivé sur la plateforme offshore de N’Kossa (Congo) en 2008 en tant que superintendant de maintenance. Quelques mois auparavant, il y avait eu un accident dramatique. J’ai trouvé sur place une équipe traumatisée, blessée, à laquelle il fallait redonner de la confiance. Il s’agissait de diriger quelque 40 collaborateurs maintenance Total et contracteurs –, techniquement compétents, mais qui avaient pour certains développé une peur panique les empêchant de prendre les initiatives techniques les plus simples… Or nous avions des arrêts programmés à assurer, un parc important de machines tournantes à entretenir et un taux de disponibilité à relever pour maintenir le niveau de production. Il a fallu de l’écoute, de la patience, de la pédagogie, beaucoup de présence pour que les traumatismes s’estompent peu à peu. J’ai compris qu’on peut être le meilleur technicien du monde… mais sans écoute et bienveillance on n’arrive à rien !

 

AngolaTotal AngolaShow more 2010-2013, un marathon technique

C’est un tout autre contexte qui m’attendait sur Pazflor : un projet phare du Groupe, le plus gros FPSO du monde à l’époque, des techniques innovantes, de gros impératifs sur les dates de démarrage… Autant dire que les 30 jours passés sur place à chaque rotation, c’était du non-stop ! Avec de très gros enjeux en termes de maintenance : prévoir les plans de maintenance, définir des procédures adaptées au personnel présent sur le FPSO, avoir les pièces de rechange nécessaires au démarrage… En projet, il faut savoir gérer le stress, on essuie les plâtres et l’équipe est très sollicitée. Là encore, l’aspect managérial et humain est fondamental, personne ne doit craquer pour tenir les objectifs, il faut être solidaire. La récompense, c’est un FPSO opérationnel en temps et en heure, qui a produit jusqu’à 240 000 barils/jour à partir de 2011.

 

Yémen 2013-2015, un contexte de guerre

Une autre expérience marquante, cette fois en tant que responsable maintenance sur Yémen LNG avec une équipe de 150 personnes. Je découvrais le LNG, le process de l’usine de liquéfaction, ses deux trains de gaz démarrés en 2009, le ballet régulier des méthaniers qui venaient chercher le gaz liquéfié, la double contrainte terre et mer… Et puis contexte géopolitique complexe. Le site avait déjà été victime de sabotages de pipes, les risques étaient réels… L’armée était présente en permanence pour protéger l’usine, chaque collaborateur avec un bip sur lui en cas d’urgence, il fallait toujours être prêt à partir vers Djibouti… Passée cette atmosphère rythmée par de nombreux exercices sécurité, j’ai fait abstraction, et je me suis absorbé dans mon travail… jusqu’à ce qu’une roquette tombe à proximité d’une turbine de génération électrique. Au-delà de cet environnement, j’ai eu un contact extraordinaire avec les yéménites, ouverts, compétents, eux-mêmes victimes. J’ai gardé de nombreux liens après mon départ. Humainement, c’est mon expatriation la plus forte !

 

RussieTotal in Russia Show more 2015-2018, un environnement codé

Pour devenir responsable maintenance (250 personnes) sur Yamal LNG, il faut passer plusieurs barrages : nombreux entretiens, documents à remplir… Et une fois son laisser-passer et visa en poche, prendre le temps d’observer… Comprendre comment les russes travaillent, la façon dont ils gèrent les urgences, les joutes verbales parfois vives sur site, la toute-puissance de la hiérarchie, les grandes messes techniques à Moscou… Et puis, il faut aussi se mettre au russe. Et alors la confiance s’installe ! Et on peut commencer à travailler, les portes s’ouvrent. J’ai découvert une « autre maintenance », dans des conditions climatiques extrêmes, avec quasiment dix mois d’hiver. Passionnant et éprouvant !

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Sécurité, Respect de l'autre, Goût de la performance, Force de la solidarité

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